· 

L’archipel du chien - Philippe Claudel - Editions Stock.

Philippe Claudel écrit sans concessions et nous livre un roman percutant, envoûtant qui nous tient en haleine, nous stupéfie et nous glace les sangs.

Le roman fait référence à la tragédie des migrants et prend allure de tragédie antique, de conte intemporel et de thriller. Une voix s’adresse au lecteur et d’emblée avertit : je suis témoin et mes propos seront gênants.

Trois corps rejetés sur la plage d’une île vont bousculer le quotidien de sa communauté. Les rebondissements vont révéler les travers, l’égoïsme, la vilénie de cette petite communauté paisible.

On retrouve des thèmes familiers dans l’œuvre de monsieur Claudel. Les migrants (La petite fille de monsieur Linh), la noirceur de l’homme, les dérapages d’un microcosme (Le rapport de Brodeck).

La face sombre de l’Homme semble fasciner monsieur Claudel (ou l’agacer ?) il s’y confronte et nous invite à le suivre.

Humanité et inhumanité, deux facettes de notre existence au monde ; saura-t-il réveiller la première ?

Car, sans nul doute, l’écrivain est sensible, il s’indigne, dénonce et, en même temps, son livre est comme une bouteille jetée à la mer bercée par un credo idéaliste : que les mots peuvent servir d’ambassadeurs et secouer les consciences.

 

MERCI monsieur Claudel d’être ce témoin gêneur, vous êtes un virtuose des mots et en faites bel usage.

Écrire commentaire

Commentaires: 0