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Strauss: also sprach Zarathustra – Brussels Philharmonic – Flagey, 26 octobre

Le programme débute par l’œuvre de Fabien Waksman : Solar Storm (2009).

Fabien Waksman est un compositeur passionné de cosmologie ; cette pièce fait référence aux éruptions solaires : c’est une explosion sur scène, l’œuvre est très imagée et Brussels Philharmonic sous la baguette de Stéphane Denève nous livre un feu d’artifices de sonorités.

 

Retour au calme.

Victor Julien-Laferrière interprète le Concerto pour violoncelle en la mineur, op 129 de Robert Schumann. Un concerto dont Clara Schumann disait : "Le romantisme, l'esprit, la fraîcheur, l'humour, puis l'entrelacement fascinant du violoncelle et de l'orchestre, tout cela est vraiment passionnant. Et puis, l'harmonie et un sentiment profond remplissent les passages chantants!".

L’intériorité du jeu de Victor Julien-Laferrière lui permet de transmettre cette quiétude, cette sérénité et un spleen indéfinissable nous envahit.

 

En deuxième partie Also sprach Zarathustra, op. 30 de Richard Strauss dont chacun connaît les premières mesures grâce au film de Stanley Kubrick : 2001, l’odyssée de l‘espace.

Œuvre impressionnante qui demande une grande énergie et, en même temps, si l’on en retient surtout le premier thème, ne laissons pas celui-ci occulter la richesse de ce poème symphonique qui varie couleurs, rythmes et ambiances. Chacune des huit parties de ce poème symphonique porte un sous-titre emprunté à Nietzsche : 1. De ceux des arrière mondes - 2. De l’aspiration - 3. Des joies et des passions - 4. Le chant du tombeau - 5. De la science - 6. Le convalescent - 7. Le chant de la danse - 8. Le chant du voyageur de la nuit.

Les thèmes musicaux sont aussi variés et balancent de la joie cosmique et la majestuosité à l’angoisse et à l’apaisement. Sous la baguette de monsieur Denève, le Brussel Philharmonic excelle à interpréter cette œuvre tantôt percutante, tantôt chantante ; toutes les couleurs de l’orchestre sont exploitées et nous guident dans un voyage où chaque auditeur trace la route intérieure de l’odyssée à laquelle invite la condition humaine.  

 

Merci et bravissimo au Brussels Philharmonic.

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