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"Weldi, mon cher enfant" du cinéaste tunisien Mohamed Ben Attia.

Weldi est une chronique familiale.

 

Des parents vieillissants, un fils avec qui le dialogue est difficile et qui disparaît tout-à-coup : il est parti en Syrie, au djihad…

 

Ce fait n’est pas le thème du film.

 

Je me suis retrouvée dans ce père désemparé, j’ai retrouvé l’incompréhension éprouvée parfois par rapport aux choix ou à la trajectoire de mes enfants, la difficulté de nouer un dialogue vrai, et si je me retourne plus loin dans le passé, je sais que certains de mes comportements ont du faire naître les mêmes sentiments chez mes parents.

 

Le film montre bien cette quête, ces états d’âme introspectifs. L’invitation de la jeune collègue à prendre du recul, à vivre pour soi n’est-elle pas de ces paroles salvatrices en pareil cas, et pourtant celle qui émet ces paroles fait également face à d’énormes difficultés.

 

Weldi est un film très humain qui nous parle de la cellule familiale, de la place du travail dans nos vies, des liens que l’on tisse en famille, de la parole qui est parfois difficile… et ce propos est universel, vos enfants ne sont pas vos enfants disait Khalil Gibran, une personne de ma famille disait à propos de son fils « un enfant nous reste toujours étrange, étranger »… c’est ce propos que Mohamed Ben Attia relaie à la caméra. Dans ce cas, le contexte crée des conséquences dramatiques et brutales.

 

J’ai vu ce film au Plaza-art, avant-première proposée dans le cadre de la décentralisation du 33e Festival International du Film Francophone de Namur.

Débat où j’ai perçu le réalisateur comme bavard et très sympathique. Public timide, lent à réagir, peut-être confrontés, renvoyés à nos émotions, n’éprouvions nous pas le besoin de nous exprimer.

 

Merci au Plaza-art pour cette belle soirée.

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