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Les ailes de l'espoir

Pascal Comblez - Editeur :  Mon’s livre asbl

 

C’est un écrit très particulier que je referme et dont la lecture m’a marquée.

 

Me définissant comme antimilitariste et pacifiste, je n’aurais pas choisi ce roman spontanément, sollicitée par un collègue, je m’y plongeai.

Les premières pages furent difficiles, j’avais du mal à me plonger dans ce récit de guerre. Et pourtant, sans m’en rendre compte, j’ai été emportée dans ma lecture.

 

Le 23 août 1914 les britanniques affrontent les allemands dans « la poche de Mons », les allemands sont plus nombreux, leur machine de guerre bien huilée, les britanniques sont submergés, acculés à la retraite… c’est alors qu’un fait peu banal se produit : les nuages prennent forme d’anges, d’archers, de saint Georges - et l’on sait ce que représente saint Georges pour les montois - et les allemands sont mis en déroute.

Ces faits sont peu connus en Belgique et c’est par le biais de ce livre que je les découvrais, j’en fus assez troublée, fascinée, que s’est-il vraiment passé à Mons le 23 août 1914 ?

 

Monsieur Comblez s’est emparé de ces faits pour nous les conter sous forme de fiction.

 

Quelques repères historiques dans le livre en italique et puis autour de ces faits : une fiction : histoire d’amour, d’amitié, de fidélité dans un contexte de guerre. Un grand classique en somme.

 

Bien que réticente au contexte, je me suis vite attachée aux personnages et le récit de leur progression autour de Mons, de la bataille qu’ils ont eu à y livrer m’a profondément émue.

Le récit semble parfois naïf, manichéen  : les bons face aux méchants ; cependant  les attitudes des personnages principaux sont très nobles, très humaines et font vibrer.

Le contexte et l’histoire mènent à la réflexion : pourquoi, au nom de quelle idéologie, de jeunes gens acceptent-ils de se sacrifier ? Pourquoi le sang doit-il couler ? 

Il y a un épisode dans ce livre où l’on comprend que tuer un homme n’est jamais banal mais que sur un champ de bataille ce lui qui s’abstient de tirer est un homme mort. De part et d’autre, de jeunes hommes, en âge de bâtir une famille sont contraints de tuer leurs semblables. Le récit de l’auteur m’a comblée lorsque, à la fin du récit, d’anciens combattants des deux camps apprennent à se connaître, à s’apprécier, n’est-ce pas là un appel à construire la paix, à faire en sorte que plus jamais les mères, les épouses n’aient à trembler parce que leurs fils, leurs époux ont à commettre, à subir, à participer à de actes qui les marqueront à jamais.

 

Les héros de ce récit en sortent grandis, je rêve cependant d’un monde où l’humanité n’aurait pas besoin de drames pour croître. 

 

Je remercie l’auteur de m’avoir fait découvrir cet épisode fantastique de l’Histoire, de m’avoir fait frémir pour ces vies sacrifiées, bouleversées sur un champ de bataille et j’implore mes anges pour que l’humanité se construise sans violences.

 

 

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