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Un an après

Anne Wiazemsky.

Collection Blanche, Gallimard.

 

Une jeune fille, Anne Wiazemsky, nous conte les événements de mai 1968 quasi cinquante ans après.

Sa mémoire n’est pas indéfectible ;  elle s’est servie de son journal de l’époque, de la mémoire de son frère Pierre et des archives de presse pour reconstituer ces souvenirs de manière aussi précise.

Le récit qu’elle nous livre conte plusieurs histoires.

 

La première est le cadre historique de mai 1968 au cœur du Quartier latin et ses répercussions sur la France.

 

La seconde c’est la tourmente intellectuelle du cinéma français depuis février 68 avec l’affaire Langlois et les lignes de rupture qu’elle engendre.


Enfin, c’est l’histoire de ce jeune couple dans la tourmente de mai 68. Leur résidence, rue Saint Jacques au cœur du Quartier latin leur permet d’assister en direct aux événements.
Anne est jeune, insouciante et traverse les rues en patins à roulettes pour contourner les barricades.


Godard vit mai 68 à travers les comités étudiants, l’interruption du festival de Cannes, il rejoint le comité de réforme du cinéma français, se veut solidaire avec les étudiants, les ouvriers et remet en question sa manière d’aborder le cinéma, il veut servir la cause, ne trouve pas la bonne façon de le faire, se renferme sur lui-même, ces pensées le miment, il vit cela de manière intransigeante, se coupe de son entourage.

 

Un an après les failles de l’histoire ont résonné dans leurs vies, broyé leurs destinées, Anne n’est plus le témoin privilégié de l’histoire, leur rupture se dessine inexorablement.

 

 

 

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