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MUSICA MUNDI Artists in residence

Musica mundi était d’abord un stage et un festival d’été ouvert aux jeunes instrumentistes (violon, alto, violoncelle, piano, harpe et clarinette) âgés de 10 à 20 ans.

 

 Le but de ce stage est de pratiquer la musique de chambre : chaque élève participe à plusieurs ensembles de musique de chambre (4 à 6 ensembles différents par élève).

 

Chaque ensemble reçoit 45 minutes de cours quotidien, cours dispensé par les artistes en résidence.

 

L'étudiant reçoit aussi 2 x 45min. de leçons individuelles par semaine.

 

Chaque semaine, un concert interne est organisé à partir duquel des ensembles sont choisis pour des concerts publics (2 par semaine).

 

Les master classes et les concerts sont donnés par les artistes invités.

 

Les étudiants participent à tous ces événements.

 

Voilà pour le contexte.

 

L’an dernier alors que le festival fêtait ses 20 ans, s’ouvrait la Musica Mundi School, projet pédagogique de haut niveau pour jeunes musiciens de la même tranche d’âge. 

 

J’avais entendu parler de l’école et j’ai donc été tentée par le festival.
Ainsi donc, ce samedi soir, j’assistai au concert des Artistes en résidence.

 

Pour ouvrir le programme, le Leipzig String Quartet interprétait le Quartetsatz in C minor, D 103 de Franz Schubert, vite emportée dans la musique vers 1’25’’ me suis surprise à fredonner Galileo… à ma grande stupéfaction, de retour chez moi, je ne peux que constater la similitude entre ce passage de Schubert et un passage bien plus contemporain dans Bohemian Rhapsody… allez écouter, je me demande si mes oreilles me jouent des tours.

 

Le même quatuor enchaîne avec un œuvre de Niels Wilhelm Gade : Quarttet movement in F about the poem by Goethe “Willkommen und Abschied”.

 

Brahms ensuite, l’allegro du trio op.114 pour clarinette, piano et violoncelle par Mark Simpson, Victoria Vassilenko et Jérôme Pernoo, belle prestation dont je ne garde pourtant qu’un pâle souvenir.

 

C’est ensuite à Alexandra Ivanova et Mikhail Radunski de nous interpréter l’adagio et l’Allegro Prestissimo de la sonate (Duet) in G major  de Jean-Baptiste Barrière, sonate écrite pour deux violoncelles et brillamment interprétée ici à l’alto et au violoncelle.

 

Mikhail Zemtsov  et Victoria Vassilenko interprètent ensuite une œuvre dont le compositeur est le grand-père de Mikhail : Evgeni : une mélodie dans le style ancien, désuète et mélancolique à souhaits.

 

Moments de grâce ensuite quand Jérome Pernoo joue le prélude et la gigue de la première suite pour violoncelle seul de Johann Sebastian Bach.

 

Un sextet composé d’Alexandra Soumm, Emile Daems aux violons, Alexandra Ivanova à l’alto, Mikhail Radunski au violoncelle, Nicolas Carrasco à la clarinette et Victoria Vassilenko au piano nous enivre des variations sur un thème Juif de Sergei Prokofiev.

 

La deuxième partie débute sur un duo de charme : Beethoven interprété par deux charmantes élèves, moment  d’émotion.

 

Retour ensuite de Jérome Pernoo et d’Alexandra Soumm pour le final du duo pour cordes de Ravel.

 

Un final vibrant, émouvant : le Piano Quintet in E-flat major, Op. 44 de Robert Schumann interprété  par le Leipzig String Quartet rejoint par Natalia Trull au piano, gardons les yeux fermés et préservons le souvenir de cette musique… avant de quitter la salle et de rejoindre le monde bruyant.

 

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