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Strauss: Ein Heldenleben

© Wouter Van Vaerenbergh 2016
© Wouter Van Vaerenbergh 2016

 

Brussels Philharmonic, Camille Thomas

 

Stéphane Denève, dir.

 

Strauss: Ein Heldenleben

 

Samedi 12 octobre 2019 - 20:15 

 

Studio 4

 

 

 

Ludwig van Beethoven, de Egmont, op. 84 : Ouverture
Fazil Say, Concerto pour violoncelle, “Never Give Up”
Richard Strauss, Ein Heldenleben, op. 40

 

Un concert dont je suis sortie avec l’énergie d’un héros !

 

Les comtes d’Egmont et de Hornes sont à l’honneur à Bruxelles, ils ont leur statue, place du Petit Sablon.

 

Le comte d’Egmont est décapité le 5 juin 1568 sur la grand-place de Bruxelles, en 1787, Goethe retrace la lutte du comte contre l’envahisseur espagnol dans son drame : Egmont.

 

C’est avec enthousiasme que Beethoven répond à la demande du Burgtheater de Vienne lorsque celui-ci le sollicite pour composer une musique de scène pour ce drame. Vienne est occupée par les troupes napoléoniennes et Beethoven n’a aucune peine à évoquer la résistance contre l’oppression.

 

L’énergie et le charisme de monsieur Denève à la baguette se propagent à l’orchestre pour notre plus grand bonheur.

 

 

 

Never give up ! Concerto de Fazil Say dont Camille Thomas est la dédicataire, est le fruit d’une démarche similaire à celle de Beethoven, Fazil Say réagit à l’actualité politique et appelle à ne jamais baisser les bras face à la violence, au terrorisme. Cette œuvre est intense, poignante, audacieuse aussi lors de l’exploration de sons différents aux instruments. Cependant cette musique garde un côté intuitif, naturel qui permet à l’auditeur de suivre le discours. Lamentation et prière pour notre temps, message d’espoir et appel à la mobilisation, ce concerto me semble une œuvre majeure de notre temps, il s’adresse directement à notre sensibilité et ne doit pas intimider. Ma voisine m’interrogeait à propos de l’œuvre avant le concert : j’ai un peu peur d’une pièce contemporaine, peur de m’ennuyer, de ne pas comprendre, à la fin de l’œuvre, son sourire en disait long, elle me confia combien elle était émue et je pus lui dire qu’elle n’était pas seule.

 

L’expressivité, la ferveur et la générosité de mademoiselle Camille Thomas servent à merveille le message de ce concerto.

 

 

 

Une vie de héros de Richard Strauss, pièce également très imagée, inspirante clôturait le concert.

 

Irriguée par la musique, par les émotions qu’elle transmet, je suis rentrée chez moi l’âme légère rêvant de lendemains qui chantent et d’un monde de paix…

 

 

 

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