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14 octobre

Frôlements de plumes, cris gutturaux ou doux pépiements, danse gracieuse d’un écureuil, rêveuses
écharpes de brume… chaque jour l’environnement naturel se pare de mille couleurs, mille reflets et
m’inspire, et cependant je suis ravie, lorsque ces émotions me rappellent certaines lectures ou,
lorsque plongée dans un livre, je me remémore une rencontre au détour d’un sentier.
Ainsi ce matin, le kwak du héron et son envol m’ont irrésistiblement évoqué « L’enfant et la rivière »
me donnant l’envie de flâner au bord de l’eau.
Me revient aussi à l’esprit la lecture de « La dernière harde » de Maurice Genevoix.
« Le chant du monde » de Jean Giono est aussi un hymne lyrique à une nature perçue comme
généreuse, sensuelle. Et cette splendide BD d’Auclair « La ballade de cheveux rouges », premier tome
de Simon du fleuve malheureusement attaquée pour plagiat par les héritiers de Giono…
Et si la pointeuse ne m’attendait pas, je pense que je pourrais jouer à « L’homme qui plantait des
arbres » dont j’ai apprécié la lecture ou la version audio à laquelle Philippe Noiret avait prêté sa voix
caressante.
Comment ne pas citer Nicolas Vanier, je me sens parfois semblable à Paul de « L’école buissonnière »
lorsque l’observation d’un chevreuil ou d’un renard ralentissent ma progression.
 Je me souviens récemment avoir découvert de grands talents et une sensibilité d’ornithologue chez
Xavier Deutsch. L’ouvrage se nomme « Six petites minutes. » « Nous devenons des humains hors sol
» affirme Xavier Deutsch dans une interview au magazine L’appel. Et donc, celui qui affirme cela
garde un lien puissant à la nature et cela se reflète dans son écriture.
Didier Van Cauwelaert n’a-t-il pas choisi une ornithologue comme personnage de « L’éducation d’une
fée » ?
Je terminerai en évoquant Jean-Claude Servais et son univers qui colore de féerie les forets
d’Ardenne.
Chers auteurs qui nous rappelez cette nature dont nous sommes parfois trop coupés, oublieux,
j’aime me plonger dans vos ouvrages et y retrouver cette nature quand les contraintes de la vie
quotidienne m’en tiennent éloignée.

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