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Quand Dieu S'efface

Vincent Flamand

Editions Jésuites
Fidélité
Collection Béthanie , 
(novembre 2019)

 

Issue d’une famille catholique, j’ai la chance d’avoir un adorable oncle curé. Pas un de ceux qui vous menacent de l’enfer l’index levé ; un homme ouvert, qui cherche, assume sa foi, ses doutes, son humanité tendrement, patiemment ; avec qui les échanges sont toujours prenants, intéressants.

 

Lorsque j’ai lu la quatrième de couverture de « Quand Dieu s’efface », j’ai cru y reconnaître certains de ses propos. Aussi ai-je coché cet ouvrage dans ma sélection Babelio, me promettant aussi de partager cette lecture avec lui et ce sera fait.

 

Au fil de ces pages, un homme dit sa foi, révèle ses doutes, ses joies, son mal-être. Il vit le Christ des Béatitudes, heureux de découvrir le divin dans un ciel d’été, la course des nuages et les yeux d’un sans-abri. Est présente aussi l’angoisse du vide, du néant. Certaines pages m‘ont entendue fredonner « Et si en plus, il n’y a personne ».

 

Ressentant le vertige du désert alors que ses pieds foulent le sol de Galilée, d’humbles moments de vie offrent à l’auteur une intense joie intérieure et le sentiment d’une présence, d’une tendresse infinie. Ne pas savoir, garder l’innocence de l’enfance, le visage radieux sous une pluie de pétales de cerisiers (clin d’œil à Christian Bobin et à la couverture de « La petite robe de fête »)… où se cache l’Infini, quel est-Il et comment se révèle-t-Il à nous ?

 

Pas de réponse, juste une quête incessante et, en écrivant ces derniers mots, l’envie d’ajouter que la Présence rayonne dès que l’on s’arrête, sans chercher, sans se torturer… Être tout simplement est pourtant si difficile.

 

C’est en fredonnant un refrain de Mickey 3D « L’homme qui suivait les nuages » que je termine cette chronique. J’espère, monsieur Flamand ne pas avoir trahi ou déformé votre pensée, l’Indicible peut-il se dire, s’écrire, se traduire ?

 

 

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