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De quelques amoureux des livres

que la littérature fascinait, qui aspiraient à devenir écrivain mais en furent empêchés par diverses raisons qui tenaient aux circonstances, au siècle de leur naissance, à leur caractère, faiblesse, orgueil, lâcheté, mollesse, bravoure, ou bien encore au hasard qui de la vie fait son jouet et entre les mains duquel nous ne sommes que de menues créatures vulnérables et chagrines.


Philipe CLAUDEL.

Finitude. 

Ce titre interminable ouvre un noble recensement.

Monsieur Claudel aimerait-il collectionner, inventorier ?

Il y avait eu Parfums en 2012 : l’auteur faisait souvenance de petits épisodes de son existence en de courts chapitres tous liés à un parfum. 

 

Il est question, cette fois, de livres, d’écrivains, de lecteurs. Philippe Claudel se plaît à inventer et à dresser l’inventaire farfelu, cocasse, déjanté et tendre d’aspirants écrivains, d’amoureux des livres et de la littérature à qui la vie joue des tours empêchant la naissance d’une œuvre, la retardant, la déroutant.

 

J’ai ri, beaucoup ; me suis étonnée, parfois ; interrogée, vraiment ; ai fait les yeux ronds, assurément ; me suis émue, quelque peu.

Les talents de conteur de monsieur Claudel explosent dans cet ouvrage, mêlant les genres, du gracieux à l’irrévérencieux.
Fantaisiste, humoriste, sensible, provocateur, ce Claudel préfigure celui d’Inhumaines (2017) dans lequel domine la provocation.

 

 

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