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Cobre (cuivre)

Michel Claise

Editions Luce Wilquin

 

 

Nous sommes au Chili , 11 septembre 1973, à la Moneda, Salvador Allende confie à son jeune chargé de communication une mission secrète qui va conduire ce dernier à fuir à travers son pays en proie à la violence.

Nous suivons le long et difficile périple de cet homme durant de deux à trois mois : caches, fuites, emprisonnement, tortures, évasion, traque… fuyant et combattant la cruauté des bourreaux, Jorge rencontre amitié, grandeur d’âme, espoirs démesurés, aspirations communes, héroïsme.

 

« Les faits historiques et les anecdotes qui animent le récit sont rigoureusement réels, certains personnages ont existé » annonce la quatrième de couverture.

 

Le cœur ne s’en serre que plus fort, atterré de la brutalité dont peuvent faire preuve les hommes et émus de la force de l’Humanité lorsqu’elle se dresse face à ses bourreaux.

Le Chili, l’âpreté de sa terre, sa poésie, son désert et ses hommes sont le cadre de ce récit prenant qui nous mène à la rencontre d’une terre, de son histoire, de ses figures, du chant de ses poètes, des cris de ses martyrs.

Une histoire particulière qui résonne des affres de l’Histoire et semble résumer la marche de l’humanité…de même que l’ADN peut stocker toutes les informations de vie depuis quatre milliards d’années, nos existences pourraient-elles se révéler un condensé de la formidable et misérable aventure humaine ?


Cette lecture m’a émue et j’avoue un peu de vertige en refermant ces pages.

 

Je vous amène sans doute un peu loin du texte et, en même temps, cette question me taraude : comment vaincre la barbarie, pouvons-nous en éviter la répétition ? Et la réponse  semble s’imposer en s’inspirant du modèle de l’ADN et de l’univers…chaque fois que l’un d’entre nous vainc sa propre sauvagerie, la barbarie régresse dans l’histoire et dans l’univers.

 

Merci donc à Jorge, à Michel qui relate son histoire, merci à Pablo, Eugenio, Asli, Léonard, à tous ceux qui ici, ailleurs, aujourd’hui, hier et demain permettent à l’humanité de s’affranchir de l’inhumain. Ils se reconnaîtront.

 

 

Et lorsqu’un ouvrage suscite de telles émotions, le bois dont sont constituées ces pages n’a pas été utilisé en vain et l’écho de ces pages doit continuer de se répandre pour penser notre monde et en panser les blessures.

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