Une pièce montée

Blandine Le Callet
Le livre de poche.

J’ai passé un agréable moment aux noces de Bérengère et Vincent.

Roman choral, « Une pièce montée » conte une journée d’épousailles en donnant tour à tour la parole à différents acteurs de cette fête.

Chaque acteur est caractérisé dans le ou les chapitres où il s’exprime.

Pauline, petite-fille d’honneur, princesse rebelle de huit ans qui observe les adultes et les jauge à l’aune de leurs réactions. Heureuse d’être à la fête et triste des tensions entre ses parents.

Bertrand, prêtre qui bénit l’union, choque l’assemblée par sa précipitation, en proie au doute et se sent mal à l’aise, il sent que cette famille est présente pour l’apparence.

Madeleine, grand-mère de la mariée chez qui cette noce réveille de douloureux souvenirs et la pousse à partager son lourd secret.

Vincent et Bérengère, les héros du jour, leurs frères, sœurs, beaux-frères, belles-sœurs, parents, neveux et nièces. Nous sommes en milieu bourgeois au sein de deux familles bien sous tous rapports. Ce petit monde se confie, se provoque, joue avec les pieds et les codes, tantôt cynique, émouvant, triste, insolent ; souvent (d)étonnant. Sous le vernis des apparences pointent les défaillances, les mésalliances et s’effritent les convenances.

C’est drôle, impertinent, parfois tendre, souvent caustique.
Analyse sociologique décapée du sérieux d’une chaire, vous passerez un bon moment avec cet ouvrage à considérer comme une étude de caractères, une comédie de mœurs, une saga familiale, une séance de psycho généalogie.