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L'assassin qui parle aux oiseaux

Servais, Jean-Claude 

Edition intégrale 

Dupuis, collection Aire libre

 

« Mais ça emmerde les gens quand on vit pas comme eux
Et les gens disent de moi... » chantait Pierre Vassiliu.
 

S’est-il inspiré de Brassens qui nous serinait « Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux ».

 

Blaise, surnommé le Roitelet est de ceux qui dialoguent avec les oiseaux, trouvant son bonheur à les écouter, à les observer au fond des bois ou dans les chemins creux.

 

Arrivé seul avec sa mère à Torgny, il porte un nom flamand… ces circonstances fonderont la mise à distance.

  

Que s’est-il passé ensuite à Torgny, je n’ai aucune envie de vous dévoiler l’intrigue.

  

Je partagerai avec vous la magie de l’illustration qui nous plonge au sein d’un vol d’hirondelles, qui nous donne à caresser du regard le rouge-gorge, la sittelle, tant la relation que cet homme entretient avec la nature et avec le petit peuple ailé constitue le cadre impérieux de la narration.

  

Ce récit parle d’exclusion, de harcèlement, de lâcheté et de transmission…

 

Il évoque les rêves que nous pouvons confier aux ailes des oiseaux ; ainsi portés sur un autre continent, pourraient-ils se réaliser ?

  

Je vous invite à découvrir cette BD, à vous émouvoir du sort de Blaise, à vous indigner de la pleutrerie de ses comparses, à vibrer à l’évocation d’un bel amour mais surtout, oh oui surtout à suivre l’exemple de Blaise : vous enivrant d’un frisottis d’ailes, appréciant couleurs et mouvements, porter votre regard haut dans les nues.

  

Vivons la philosophie des oiseaux, soyons gais comme des pinsons, acceptons nos fragilités, sachons bayer aux corneilles. Que jamais notre cœur ne batte en cage et que nous puissions déployer nos ailes pour rejoindre les cimes.:

  

Tels sont mes souhaits pour vous, tendre piafs lecteurs en refermant ce livre.

 

Comme d’habitude, le trait très classique de Servais, sa finesse m’ont ravi… ses illustrations d’oiseaux nous en lèvent de notre fauteuil pour nous déposer dans un cocon de nature, fermez les yeux, n’entendez-vous pas les chants. L’auteur fait preuve d’une grande connaissance ornithologique et complète son ouvrage d’un volet documentaire, intéressant et dont les illustrations enchantent.
Le propos est tendre, humain et nous invite à reconsidérer notre relation à l’environnement.

  

Lisez-le et levez la tête, peut-être aurez vous le bonheur de suivre un vol migratoire.

 

 

 

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