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Mireio, Mireille.

Œuvres poétiques, tome I

Frédéric Mistral 

Is Ediciuon Ramoun Berenguié

 

Maints jours de grisailles et de nuées cet été

Des trombes d’eau du ciel tombées

Entraînant ruines et désolation.

 

Mon refuge en ces jours gris

Un poème épique

Œuvre de monsieur Mistral
nous contant le désespoir amoureux.

 

Honorée par Lamartine, mise en chants par Gounod, cette œuvre ne pouvait me rester inconnue. 

 

Cette ancienne édition offrant la version en provençal et sa traduction française nous berce d’idiomes imprégnés de soleil, de lumière et de chants.

L’histoire elle-même, en dépit de sa fin tragique nous emmène sous le soleil de Provence du mas des Micocoules aux Saintes Maries de la mer et nous enivre de sons, de saveurs, de senteurs méridionales.

 

C’est l’histoire d’un amour contrarié, le chant de deux enfants sacrifiés, c’est aussi une peinture de la Provence de la fin du dix-neuvième siècle, un monde prêt à basculer, à disparaître sous les coups de butoir de la modernisation.

 

L’histoire est universelle, de tous les temps, de tous les pays… hélas.

 

Verve et poésie sont au rendez-vous de ce roman  écrit en vers.

Langue ciselée, chantante, versification exigeante ; en 1904, monsieur Mistral s’est vu récompensé d’un Nobel pour ce long poème épique, distinction amplement méritée.

 

Ainsi donc ce volume a coloré mon été, m’a permis de douces rêveries, m’a enivrée de son chant, de ses vers ; le feuilleter c’est laisser se répandre un doux parfum de Provence, de soleil et de joie, c’est vibrer à l’unisson de deux âmes condamnées au nom de l’ordre social.

 

Une lecture aux parfums de révolution par sa facture aux allures homériques et son histoire qui dénonce les méfaits d’un certain conformisme.

 

J’ai plaisir encore à m’y pencher, de ses mots me bercer, comme l’abeille butiner, glaner des mots, une ambiance, un portrait… une fois cette écriture découverte, sa mélodie longtemps m’accompagnera.

 

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