· 

La Plaine

Restitution#14: La Plaine

L’Absolu Théâtre

 

JE 07/12 19:30

La Fabrique de Théâtre

 

Monsieur Dony avait convié aux textes : Lisette Lombé, Marc Dugardin, Laurence Vielle, Jérémie

Tholomé, Maud Joiret, Camille Pier, jean d’Amérique et Mel Moya…c’était une première et très

bonne raison de me rendre à La Bouverie ce soir là pour assister à la restitution de « La plaine »,

découvrir ces textes.

La deuxième bonne raison : Jérome Paque et Céline Chappuis en tant que compositeurs de la ligne

musicale du projet ; du violoncelle, de la guitare, rythmant, pulsant, soufflant sur la Plaine

Troisième bonne raison : deux danseurs : Charly Simon et Benjamin Gisaro.

Enfin, Aurélien Dony en tant que récitant, verticalité dans cette vaste plaine.

Voici, énoncées -et non pas classées par ordre d’importance- les différentes raisons qui m’ont

poussée à rejoindre Frameries jeudi dernier.

 

Dès l’arrivée ce fut une redécouverte du lieu…et j’y fus chaleureusement accueillie, intégrée, invitée

à prendre part aux échanges suscités par cette intense restitution.

J’étais loin de connaître tous les comparses de ce collectif, et c’est peu de le dire…j’ai eu plaisir à les

découvrir.

Dans cette vaste plaine, le récitant, tranche par sa verticalité, diction impeccable, Aurélien Dony se

révèle grand prêtre des mots dont la gestuelle souligne le grand vent de mots qu’il souffle sur la

plaine.

Autres habitants de cet espace : deux musiciens et deux danseurs. Ils densifient la plaine de leurs

mélodies, de leurs chorégraphies, occupant l’espace, y projetant le son, faisant naître d’étranges

échos aux mots qui dansent dans la lumière de la plaine.

J’ai aimé découvrir ces textes, souvent puissants et denses, parfois déroutants, provoquants, suintant

d’un peu de tristesse, d’une immense tendresse et d’un désir fou de faire jaillir d’autres lendemains

aux confins de cette plaine. Je peux me permettre une petite question : pourra-t-on les retrouver

dans un recueil ?

La mise en scène est signifiante, soulignant lignes de failles, ouvrant ou refermant l’horizon, scandant

ou rythmant les mots, pulsant les significations.

J’ai été emportée, envoûtée…et je peux témoigner que le plaisir des mots, de la poésie trouve un

juste prolongement dans les gestes de la danse, les mélodies, la pulsation de la musique, tout

concourt à tracer et délimiter cette plaine que nous étions invités à découvrir.

Un seul bémol…me suis un peu perdue, quelques rares moments ; l’information riche et abondante

suscitait chez moi, de la distraction ; j’étais dans l’impossibilité de me fixer sur l’un ou l’autre des

éléments.

Bravo et merci à vous tous, artistes, qui avez construit ce spectacle, qui avez permis cette soirée.

Bravo et merci à la Fabrique de théâtre pour l’accueil et l’infrastructure.

J’espère vous retrouver bientôt et vous souhaite de clore en douceur les rideaux pour 2023 avant de 

peupler la scène de mille et un projets en 2024.

Écrire commentaire

Commentaires: 0