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Huriya

Par Huriya.

Points.

Fait partie de la sélection Prix du meilleur Roman 2024.

 

Je referme ce livre avec un sentiment mitigé. La lecture de la première partie m'a pesé.

Ce mélange de fatalisme, de religieux, de mensonges, de tromperies, de dissimulations et de sexe sur lesquels l'auteur s'attarde longuement m'a ennuyée, je dirais même plus agacée.

 

Dès les premières pages, le ton est donné.

 

La mère et la grand-mère d'Huriya ne se distinguent pas par leur vertu dans un milieu où le poids de la coutume, de la religion et du qu'en dira-t-on est telllement important qu'il les amène à dissimuler, calculer, feindre, tromper, arnaquer.

 

L'oeil des autres, les préceptes religieux, la supertistion, le poids des interdits, le conformisme pèsent sur ces vies. Surveiller l'autre, en parler semble être  pratique courante, banale et la vie des gens en est façonnée.  Comme l'eau qui serait empêchée de couler ; la vie et ses élans, freinée par les interdits, se fraie un chemin clandestin, tortueux, nauséeeux.

 

Un personnage lumineux sort du lot, c'est le grand-père d'Huriya, un français, athée qui transmet à Huriya son amour des livres, de la vie, du sol marocain.  Cet amour , il le vit aussi envers ceux qui l'entourent. Cet homme transmet ses fondamentaux  à Huriya, c'est à lui qu'elle doit d'être ce qu'elle est : libre, aimante, intelligente et sensible.

 

La deuxième partie du roman, les derniers chapitres sont hantés par ce grand-père, par sa manière d'être en relation et de permettre à Huriya de grandir. Et cette deuxième partie me permet de nuancer mon avis sur ce livre. Huriya grossit peut-être le trait, cherche sans doute à provoquer ; elle nous amène à mesurer le poids du conformisme , des interdits religieux, de la tradition sur la construction d'une vie.

 

La littérature est décrite comme une fenêtre ouverte sur le monde, libératrice et contribuant à construire des personnes humaines au grand coeur, à la pensée libre et ouverte.

 

Je cloture donc cette chronique dans le mouvement inverse à son ouverture : si vous ne craignez pas les mots crus, la trivialité de la vie, plongez dans cet écrit et retirez en la substantifique moëlle.

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