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Éclats de silence

Omar Hallouche.
Libel.

 

La méthodologie de cet écrit m’a évoqué celle de Pierre Bourdieu dans « La Misère du monde ».

 

 

Des propos d’une même teneur, qui permettent à ces immigrés de se dire, qui tissent la parole en guise de liens lancés vers l’autre, comme passerelle entre deux mondes.

 

Lorsque vous laissez résonner ces mots, ils vous donnent à ressentir, vous ouvrent, se font gages d’empathie envers ces frères humains qui, parmi nous, vivent. Parfois invisibles, souvent chahutés, frêles esquifs ballottés entre leur origine et leur lieu de (sur)vie.

 

Se dire, simplement, sans artifices, sans vouloir démontrer, justifier…tel est l’exercice auquel ils se livrent.

 

Pari réussi, la cible est atteinte, le lecteur développe une attention à ces regards, prend mesure du déni auquel ces personnes sont trop souvent exposées.

 

Une histoire refoulée, une généalogie ignorée, des motivations inconscientes jaillissent de ces mots, mettant en exergue une humanité commune.

 

 

La maquette graphique du livre est très soignée, Libel nous offre un magnifique recueil, argent sur noir concrétisant les Eclats de silence.

Je remercie l'éditeur pour la pertinence de  la carte postale glissée dans l'ouvrage représentant "Le chemin vers où", huile sur bois d'Hubert Munier présentée dans l'ouvrage "Sublimer le réel".

 

 

Se dire, livrer son vécu serait-il toujours libérateur ? Un seul mot me vient à l’esprit en guise de réponse : espoir.

 

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