Un piano, un violoncelle, deux artistes et ceux qui les ont précédé à qui ils prêtent voix le temps d'un soir.
Beethoven pour commencer : Theme and Seven Variations on "Bei Mannern" from Mozart's The Magic Flute, WoO 46.
Virtuosité et exploration musicale, dialogue, ces deux comparses vivent intensèment la musique et l'offrent à leurs auditeurs : phrasés souples, élégants ou incisifs, on est emporté, envoûté. les doigts d'une enfant dansent sur son pantalon, magie du présent : cette enfant qui savoure la musique.
Ensuite, toujours de Beethoven, la sonate op.5 n° 2 : dès les premières notes les deux instruments, s'appellent, se répondent avec sensibilité, précision ; le dialogue se développe pour notre plus grand ravissement, deux mains dansent sur le clavier, un archet les accompagne et nous invite à leur suite. Bain de musique, départ pour ailleurs.
Après la pause, Schostakovich, sonate op.40. une ouverture berçante...mais très vite des accents plus impérieux. Les contrastes sont amples et ces deux interprètes excellent à les souligner. Un moment ils nous bercent, l'instant d'après ils nous dechirent. De belles sonorités, une interprétation intelligente, sensible et brillante, nul doute que cette soirée participe à la beauté du monde.
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