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Inhumaines

Philippe Claudel.

Editions Stock

 

J’aime la petite musique des mots de monsieur Claudel, sa sensibilité, son intelligence, disais-je jusqu’à présent.

Avec cet opus que j’ai reçu comme un uppercut, il faut que je vous parle différemment.

Inhumaines est trash, cru, cruel, excessif, monstrueux, provocant.

De courtes phrases percutantes servent un propos subversif.

Un cri de désespoir de l’auteur, un écrit d’écoanxiété ?

La noirceur de l’homme, jamais Claudel ne l’a niée, cependant dans chacun de ses ouvrages, jamais elle n’avait occupé le centre. Ici il la gonfle, il y consacre tout son propos et nous balance du 220 volts quitte à ce que nos cheveux décollent de nos têtes.

Il reste de l’homme, l’excellence de son écriture adaptée à son propos et son humour…ou plutôt son cynisme.

Ah monsieur Claudel, comme j’aimerais que notre monde ne soit pas de nature à vous inspirer ces lignes.

Bravo pour cet exercice… ce livre ne sera pas mon préféré ;  en toute honnêteté  cependant, je salue sa pertinence, votre humour, votre dérision et la capacité que vous avez eu d’adapter le style de votre écriture à ces propos.

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