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Soeur

 

 

 

 

      Abel QUENTIN

 

 

 

 

Éditions de l'Observatoire — Wikipédia

 



2020 : Abel Quentin reçoit le Prix Première pour son roman « Sœur »                    

 

Un roman qui parle de Jenny, une adolescente mal dans sa peau, en quête de repères, d’amour, de reconnaissance.

 

Elle rencontre Dounia sur internet et celle-ci la guide dans un nouvel univers : le Coran, le Cham et la gloire des martyrs.

 

Dounia devient son idole ; Jenny se convertit et endosse l’identité de Chafia El Faransi.

 

Les faits se déroulent en France, en période électorale ;  Saint Maxens, président en partance pour la retraite, laisse émerger Benevento, jeune loup surfant sur la vague anti-terroriste.

 

Ce roman est celui du choc entre ces univers, l’errance d’une ado à la dérive cueillie par des fanatiques qui se jouent de sa fragilité.

 

Dans les premières pages, je n’ai pas accroché à ce roman, J’éprouvais un sentiment de déjà lu.

Cette longue plongée, ce décrochage d’une ado solitaire, prête à se raccrocher à la première marque d’intérêt.

 

La solitude, l’isolement progressif, le vagabondage, les états d’âme, les atermoiements avant de passer à l’action ; le mode opératoire, les rendez-vous dans pavillon de banlieue sont autant d’élément qui m’évoquent d’autres écrits.

 

Khalil de Yasmina Khadra mais, surtout, je n’ai pu m’empêcher d’établir un parallélisme avec un autre roman couronné du Prix Première en 2018 : Grand frère de Mahir Guven.

 

Dans ce cas aussi, les premières pages ne me captivaient pas : faut-il que ces personnages décrochent, partent en vrille dans leur projet de vie, signent leur enrôlement pour rencontrer mon intérêt ?

 

Points communs dans ces deux récits : la solitude, l’isolement des personnages, leurs doutes, leurs incertitudes, de nombreuses heures passée en ville à apprivoiser le théâtre de leur action, la peur au ventre, les nausées.

 

Une différence de taille cependant : les acteurs de Grand-frère sont issus de l’immigration ; Jenny ado française se convertit en Chafia et dans son parcours, son action, elle pourrait être la « Sœur » des protagonistes de Mahir Guven ou de Khalil.

Titres et couleurs de couverture concourent à ce troublant parallélisme entre les deux ouvrages.

 

Enfin ces trois titres nous aident à percevoir les mécanismes psychologiques qui sont le ressort de ces existences qui basculent dans la violence.

 

Je pense redécouvrir les deux premiers pour une lecture croisée, et vous ?

 

https://bafouilles.jimdofree.com/2020/04/05/grand-fr%C3%A8re/

 

 

https://bafouilles.jimdofree.com/2020/08/22/khalil/

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